20h30 : Grande lecture, de et par Maylis de Kerangal, d'un nouvelle écrite en résidence aux Davids
L’écriture de Maylis de Kerangal oscille entre fiction et documentaire sans lâcher son point d’appui en prise directe avec le réel et le tourbillon des sentiments. À l’image de l’eau, thème de la résidence cette année, son écriture procède par flux changeants. Rapide et scandée pour contourner les impasses sur lesquelles butent continuellement les existences, elle s’abat en déferlante pour submerger les émotions meurtries.
Après Caroline Lamarche, Maylis de Kerangal est la seconde auteure invitée en résidence aux Davids pour y écrire une nouvelle inédite inspirée par ce territoire, sauvage et paysan. Son écriture s’est tissée en lien étroit avec les documentaires de Dominique Gros consacrés aux architectures de l’eau souterraine, canalisée ou naturelle, dont les projections seront également à découvrir ce 26 juillet.
Maylis de Kerangal a été éditrice pour le Baron perché et a longtemps travaillé chez Gallimard. Elle a publié cinq romans chez Verticales, dont Naissance d’un pont (2010) qui obtient le Médicis. Réparer les vivants (2014), adapté au cinéma et deux fois au théâtre, couronné par de nombreux prix, est le roman qui la révèle au grand public. Il a été traduit en 30 langues. Après un recueil de nouvelles et une novella, puis À ce stade de la nuit (2014, Guérin) et Un chemin de table (2016, Seuil), Un monde à portée de main (2018, Verticales - Gallimard), marque son grand retour au roman, suivi de Canoës (2021, Verticales -Gallimard), recueil de nouvelles.
21h30 : Projection de deux documentaires inédits de, et présentés par, Dominique Gros
Après le premier film Pigeonniers de Haute Provence présenté en 2022, deux opus sur l’Architecture de l’eau s’ajoutent cette année à la collection ‘Territoire et Réminiscence’.
À l’heure des grandes sécheresses, il est primordial de conserver la mémoire du patrimoine lié à la ressource en eau, de se rappeler qu’autrefois les habitants se sont adaptés aux conditions de vie du territoire provençal par la construction d’ouvrages comme les mines d’eau ou les aiguiers, mais aussi pour le plaisir et la vie quotidienne par l’aménagement de fontaines et de lavoirs.
Ces films documentent les ouvrages entrepris dans cette région délimitée par les Monts de Vaucluse, Ventoux, Lure et du Luberon.
« Territoire et Réminiscences » est une collection de documentaires et de textes, initiée en 2022 par le domaine Les Davids dans le souhait de mettre en valeur les patrimoines humains et naturels de sa région.
Architecture de l’eau
Deux documentaires de Dominique Gros, 2023, 25 mn / Image et son : Dominique Gros / Drone : Benoît Regord et Loïc Grateau / Animation : Ève Ramboz / Montage : Nathalie Plicot / Musique : Louis Zurstrassen / Réalisation : Dominique Gros / Production : Estivales et Paysage (Les Davids)
Dominique Gros commence la réalisation en 1983 avec Simone et Jacqueline, une résolution, qui reçoit le prix de Création de la Télévision (SGDL-SCAM). Auteure de plus de trente films pour Arte et France Télévisions, elle est également auteure de pièces de théâtre diffusées sur France Culture. Elle réside à Banon depuis 2001.
—
ENGLISH
Maylis de Kerangal, writer
When water runs out
8:30PM - Great reading of her short story written in residence at Les Davids
Maylis de Kerangal's writing oscillates between fiction and documentary, without letting go of her grip on reality and turmoil of feelings. Just like water, the theme of this year's residency, her writing goes through changing flows. Fast and chanted to bypass the impasses on which existences are continually stumbling. It crashes down in a wave to submerge bruised emotions.
—
Dominique Gros, film director
Water architecture
9:30PM - Presentation and screening of two new documentaries
After the first movie Pigeonniers de Haute Provence presented in 2022, two opuses on the Architecture of water are joining the 'Territory and Reminiscence' collection this year. At a time of great droughts, it is essential to preserve the memory of the heritage linked to water resources. Remember that, in the past, the inhabitants adapted to the living conditions of the Provençal territory by building structures such as water mines or aiguiers, but also for pleasure and daily life by building fountains and washhouses.