« Le prototype de Venise nous permet de tester la possibilité pour les plantes de produire et de contrôler activement le climat intérieur d’un bâtiment. Cela nous permet d’envisager une architecture en tant que microclimat où les plantes et les humains peuvent vivre ensemble. »
Bas Smets
De tout temps, nous avons construit des abris pour nous protéger de l’imprévisibilité du climat : les variations de température, le vent, la pluie et la neige. Ce qui n’était au départ qu’une protection rudimentaire a évolué vers des microclimats hautement contrôlés, séparant les conditions intérieures des conditions extérieures. Aujourd’hui, la plupart des bâtiments disposent d’un climat entièrement artificiel qui répond aux besoins de leurs utilisateurs.
Dans la nature, c’est dans les zones subtropicales, caractérisées par des étés chauds, des hivers doux et une température presque constante, que le climat est le plus proche de celui souhaité pour l’homme. En se basant sur les plantes de cette zone climatique, Building Biospheres envisage un avenir où les bâtiments évolueront en biosphères dynamiques. Le comportement des plantes y est surveillé avec précision et les données recueillies sont utilisées pour en activer l’irrigation, l’éclairage et la ventilation. Il en résulte une nouvelle symbiose entre ce dont les plantes ont besoin, ce que le bâtiment peut supporter et ce que les gens désirent.
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L’installation Building Biospheres, conçue en collaboration avec le neurobiologiste Stefano Mancuso, est présentée au Pavillon belge de la Biennale de Venise jusqu’au 23 novembre 2025.