En 1987, la firme Yamaha donne par informatique une nouvelle vie aux pianos mécaniques apparus à la fin du XIXe siècle et invente le Disklavier. Un système digital qui remplace la partition perforée par l’interface de communication MIDI. Par sa présence virtuose, ce piano numérique nous questionne quant au rôle de l’interprète sur scène, à la diffusion de la musique et au rapport entre l’humain et la machine.
À l’avènement de l’intelligence artificielle, Édouard Ferlet met en dialogue ses deux pianos sur scène, le Disklavier piloté par contrôleur et le Silent joué de ses doigts. Plutôt que de les opposer, ce concert s’enrichit de leurs variations et techniques propres pour finalement les synchroniser. C’est avec ce dispositif inédit qu’Édouard Ferlet nous emmène dans un univers musical personnel à la frontière entre musique électronique, rythmée, poétique, improvisée, organique et intuitive… très humaine et naturelle. La machine prend vie et me surprend , s’étonne-t-il à chaque concert.
Édouard Ferlet est un pianiste, compositeur et arrangeur dont le style relève du jazz moderne et du classique. En 1992, il obtient son diplôme au Berklee College of Music en Jazz composition et y reçoit le prix du meilleur pianiste de jazz : le Berklee Jazz Performance Award. Il publie plusieurs albums dans les années 2000 avec le contrebassiste et compositeur Jean-Philippe Viret puis accompagne la soprano Julia Migenes dans une tournée mondiale. Il crée son propre label Mélisse Productions où son album Think Bach (2012) connait un joli succès. Depuis 2021, il développe ses projets Pianoïds salués par la critique.