Gilbert Fastenaekens

Photographies

À voir durant tout l'été :

Observatoire du Parcours d’art des Davids

Les Davids, Parcours d’art
L’architecte paysagiste Bas Smet aménage un tracé long de plus de 2 km, ouvrant de nouveaux sentiers pour révéler la grande diversité des paysages naturels et cultivés en lisière des Davids. Le domaine de 320 hectares est situé dans la commune de Viens, aux confins du Parc naturel régional du Luberon en Vaucluse, en bordure des Alpes de Haute-Provence.
Le paysage délimité par ce parcours offre une compression exceptionnelle des écosystèmes environnants issus des renversements tectoniques au fil des millénaires. Faune et flore s’y épanouissent dans une biodiversité, entre collines et sous-bois, que les Davids ont restaurée ces vingt dernières années.

Le photographe Gilbert Fastenaekens, archive le projet au fil du temps par le biais d’un « observatoire du paysage », dans la continuité de son expérience documentaire pour la Datar (Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire). De prise de vue en reconduction, les cadrages similaires documenteront les évolutions des paysages contenus dans le parcours des Davids. Une exposition des vues issues des premières missions photographiques leur sera consacrée, de juin à septembre 2022, au chai du domaine.


Gilbert Fastenaekens est un photographe belge né à Bruxelles. Rapidement reconnu pour son travail photographique sur les paysages urbains de nuit, il participe à la mission photographique de la Datar en France en 1984. L’œuvre de cette période a été réunie dans les livres Nocturne et Essai pour une archéologie imaginaire. 

En 1987, lors d'une mission photographique sur le territoire de Belfort, il joint à la notion de paysage, l’expérience contemplative d'une forêt en Champagne-Ardenne sous le titre de Noces. Parallèlement, jusqu’en 1996, Gilbert Fastenaekens poursuit un travail sur Bruxelles, publié sous le titre Site, où il questionne le sens de la ville et de son développement. En 2000, avec Site II, il radicalise cette démarche en composant un alphabet de formes élémentaires, fait de façades mitoyennes qui relèvent non de l’architecture, mais de la construction.

Depuis 2006, Gilbert Fastenaekens investigue la vidéo. Dans l'installation vidéographique Libre de ce monde, il capte la "manifestation" autant banale que spectaculaire du fou-rire de personnes seules, en duos ou petits groupes. Dans Vis-à-Vis(réalisé à Milan), cinq écrans sont alignés où alternent des plans fixes de banalités urbaines, des gestes simples du quotidien et des portraits soumis à la durée.

Gilbert Fastenaekens revient à la prise de vue avec des « reconductions photographiques » à partir de cartes postales anciennes de Bruxelles, publiées sous le titre Correspondance en 2010Ces confrontations, entre passé et présent, interrogent notre façon d’appréhender le réel par les éléments presque imperceptibles qui dessinent une ville à travers le temps, sans jugement ni la nostalgie qui pourrait se manifester de la comparaison entre les deux images.