20h30 : Présentation et causerie avec l'artiste animée par Christian Girardin (Harmonia Mundi)
21h00 : Concert
De la même manière que Schubert peut renvoyer à Mozart et Beethoven, comment ne pas penser à Couperin et Rameau en écoutant les œuvres pour piano de Ravel ? Compositeur exigeant, précis, clair, à la recherche de la perfection formelle, Ravel est en effet, de ce point de vue, l’héritier d’un certain “classicisme”. Mais ne nous trompons pas, sa musique n’est pas celle d’un intellectuel insensible, comme sait merveilleusement le révéler Julien Libeer à travers des œuvres majeures telle que Jeux d’eau, la Sonatine, la Pavane pour une infante défunte et bien sûr, les Valses nobles et sentimentales.
Ces valses furent composées en référence à leurs quasi-homonymes de 90 ans leurs ainées - celles de Schubert précisément. Mais c’est un tout autre Schubert que nous entendrons ce soir : celui des instants ultimes d’une vie bien trop courte, celui qui a littéralement sublimé la gravité de son état dans une sonate d’une extraordinaire sérénité, la dernière (D.960).
Julien Libeer a fait ses études supérieures au Conservatoire Royal de Bruxelles (Daniel Blumenthal), à Paris (Jean Fassina), et à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth. Pendant cinq ans, il s'y perfectionne en musique de chambre avec les membres du Quatuor Artemis. Il se produit avec les orchestres de Brême, Tokyo, Anvers ou Bucarest, et en musique de chambre avec des partenaires comme Augustin Dumay, Camille Thomas, Frank Braley, Maria João Pires et Lorenzo Gatto.
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ENGLISH
Julien Libeer, piano
Water Games
Recital Ravel & Schubert
In the same way that Schubert can conjure up images of Mozart and Beethoven, how can one not think of Couperin and Rameau when listening to Ravel's piano works? Composer demanding, precise, clear, in search of formal perfection, Ravel is indeed, from this point of view, the heir of a certain "classicism". But let us not be mistaken, his music is not that of an insensitive intellectual, as Julien Libeer wonderfully reveals through major works such as Jeux d'eau, the Sonatine, the Pavane pour une infante défunte and, of course, the Valses nobles et sentimentales.
These were composed as a tribute to their near namesakes 90 years earlier - Schubert's waltzes to be precise. But a very different Franz will be heard this evening: the Schubert of the final moments of an all-too-short life. The composer literally sublimates the gravity of his condition in an extraordinarily serene sonata, the last one (D960).